Algérie : Belmadi vide son sac sur Gassama

Djamel Belmadi a affirmé dans une vidéo publiée par la Fédération algérienne de football (FAF) qu’il va rester le sélectionneur de l’équipe d’Algérie, malgré l’élimination des Fennecs au premier tour de la Coupe d’Afrique des nations 2021 et la non-qualification des Verts pour la Coupe du monde 2022. Le technicien, dont le contrat est censé s’achever en fin d’année, s’en prend au passage avec virulence à Bakary Gassama, l’arbitre du match décisif perdu face au Cameroun.

Algérie : Belmadi vide son sac sur Gassama

Ce dimanche, Djamel Belmadi a annoncé qu’il a décidé de rester le sélectionneur de l’Algérie malgré les déconvenues enregistrées à la CAN 2021 puis en barrages de la Coupe du monde 2022, mais ce n’est pas le seul sujet que le technicien a abordé dans son entretien de 50 minutes diffusé par la Fédération algérienne de football (FAF). Il a aussi été question de l’arbitrage et plus particulièrement des décisions controversées de Bakary Gassama lors du barrage retour face au Cameroun (1-2, ap), qui ont conduit la FAF à déposer un recours au niveau de la FIFA. A ce sujet, près d’un mois plus tard, Belmadi est loin d’avoir digéré.

«Je résume comme ça : il y a eu deux hommes dans ce match : le premier c’est Gassama, le deuxième c’est Onana, le gardien du Cameroun», a d’abord lâché le vainqueur de la CAN 2019, avant de tacler le Gambien… et ses propres compatriotes. «On ne laissera plus jamais un arbitre venir et mettre à mal un pays. Je suis obligé de dire que je n’ai pas du tout aimé, le lendemain, de voir cet arbitre, confortablement installé à l’aéroport d’Alger dans les salons, boire un café et un mille-feuilles. J’ai vidé mon sac contre cet arbitre, je l’ai encore croisé en Turquie après, et je lui ai redit la même chose, je lui ai dit qui il était. Je n’ai pas aimé que nous puissions accepter ce genre de choses. Nous, quand on va dans ces pays, on n’a pas ces traitements de faveur et là on le laisse comme ça… Je ne dis pas qu’il faut le tuer mais il ne faut pas le laisser tranquille. Il a enlevé l’espoir de tout un peuple. Il ne faudra plus jamais accepter ce genre de choses.»

Au-delà de Gassama, Belmadi a ensuite asséné une nouvelle charge quant au niveau général de l’arbitrage sur le continent. «Je n’ai pas peur des mots, on est à l’âge préhistorique au niveau arbitrage, au niveau des conditions de jeu, même si ça s’améliore au niveau des infrastructures. Voulu ou pas voulu ? Est-ce que certains y trouvent leur intérêt dans cette CAF, peut-être dans cette FIFA pour que l’arbitrage n’évolue pas ? Je n’en sais rien, en tout cas, c’est un constat, c’est un fait. Celui qui veut venir en parler avec moi, il vient et on parle concrètement de ce qu’il se passe et on analyse concrètement ce qu’il se passe plutôt que de sortir des belles phrases», a conclu l’ex-sélectionneur du Qatar, révolté, avant de porter de graves accusations : «En Afrique, quand on arrive dans ces compétitions-là, dans un match aussi important, l’arbitrage, c’est tout simplement un marché.» Des mots qui font référence à la corruption et vont faire jaser…